Notre vision du marché
Notre vision du marché – septembre 2016
L’optimisme est de retour cet été
Nos thèmes de gestion pour les mois à venir sont désormais les suivants :
- La Réserve Fédérale Américaine pourrait relever son taux directeur d’ici à la fin de l’année
- Pour le moment, le Brexit n’est plus un sujet
- Les devises se stabilisent
L’été 2016, une fois n’est pas coutume, a été relativement calme et les stigmates du Brexit ont été complètement effacés. En effet, ce sont les devises, notamment la Livre Sterling par rapport aux autres principales devises mondiales, qui ont réalisé l’ajustement nécessaire suite au vote des Britanniques, tandis que les actions ont retrouvé leur niveau d’avant 23 juin dès la fin juillet. D’ailleurs, en août, les marchés financiers ont mis à profit ce mois particulièrement creux pour consolider leur remontée.
Comme d’habitude depuis 2008, ce sont les banquiers centraux qui ont su calmer le jeu, avec des engagements préalables de fournir de la liquidité aux marchés, et une gestion active de l’événement de la part du Président de la Banque centrale d’Angleterre, le canadien Mark Carney, qui a su ne baisser son taux directeur qu’à la réunion du mois d’août, plutôt qu’à celle de juillet.
Dans ce contexte, certains secteurs ont repris des couleurs sur la période récente :
Source : Bloomberg / Myria AM
Notamment, on peut constater que les banques européennes se sont redressées depuis quelques semaines après leur violent trou d’air dû au Brexit :
Source : Bloomberg / Myria AM
De surcroît, en cette rentrée, ce sont l’enchaînement des records historiques à Wall Street et la possible remontée des taux directeurs de la Réserve fédérale Américaine qui tiennent le haut du pavé. En effet, pour le moment, les marchés américains semblent valider un scénario selon lequel la FED ne va que très progressivement relever son taux directeur, et va scrupuleusement évaluer et suivre les possibles conséquences du Brexit sur les différentes zones économiques. Ce pragmatisme et des résultats moins mauvais qu’attendus aux Etats-Unis ont constitué la base du rallye boursier des indices new-yorkais.
Performances des indices actions américains en 2016
Source : Bloomberg / Myria AM
C’est d’ailleurs la résilience de la macroéconomie et des marchés financiers américains depuis le mois de mars 2016, qui pourrait conduire la Réserve Fédérale Américaine à reprendre la normalisation de son taux directeur avant la fin de l’année (voire dès septembre 2016).
Dans le même temps pourtant, les inflations anticipées restent toujours à des niveaux planchers, sauf au Royaume-Uni, où les points morts d’inflation en hausse reflètent la baisse du Sterling depuis le 24 juin dernier :
Source : Bloomberg / Myria AM
Pourtant, il est raisonnable de penser que la remontée des prix des matières premières aura un effet sur l’inflation publiée au fil des mois. Mais tout se passe comme si le marché pensait que les forces déflationnistes au Japon (démographie très basse, vieillissement de la population, immigration quasiment inexistante,…) et en Europe (chômage de masse, concurrence fiscale et sociale entre les pays de l’UE, coût du travail hétérogène dans la zone, …) allaient perdurer sur le long terme.
En conséquence, la BCE reste, comme c’était déjà le cas avant l’été, prise entre deux feux : elle se doit de contrer à la fois les risques de baisse de la profitabilité des banques du fait des taux d’intérêts négatifs tout en essayant de susciter des anticipations d’inflation plus en accord avec sa cible de 2%.
Enfin, sur le front des devises, la situation semble s’être stabilisée puisque depuis le fort ajustement de la fin juin, les niveaux des principales monnaies ne varient pratiquement plus les uns par rapport aux autres.
Source : Bloomberg / Myria AM
En conclusion, et alors que les marchés affichent désormais des niveaux de volatilités extrêmement bas, nous maintenons un positionnement plutôt prudent dans nos portefeuilles, en conservant la plupart de nos couvertures. En effet, les risques politiques d’ici à la fin de l’année vont probablement engendrer une certaine nervosité, avec le referendum, pourtant très technique, de Matteo Renzi en Italie, et surtout l’élection présidentielle outre-Atlantique, avec deux candidats peu prisés des américains. Dans le détail, notre portefeuille modèle fait état des caractéristiques suivantes :
- un socle important de fonds d’actions européennes stable par rapport au début de l’été,
- une diversification sur des actions internationales en devises,
- une duration supérieure à 2 années via le 30 ans américain,
- un maintien du poids des fonds obligataires de crédit,
- tout comme des fonds à performance absolue pour profiter de la dispersion des secteurs et des titres au sein des principaux indices actions européens,
- une couverture stratégique jusqu’en décembre 2016 via des options de vente sur le S&P 500 et
- en tactique, une couverture variable sur des futures sur indices actions.
Article achevé de rédiger le 07/09/2016
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