Notre vision du marché

Vision du marché – mars 2015

 

Notre vision des marchés, vous est également proposée en format .pdf, afin que vous puissiez l’imprimer :   Vision des marchés – mars 2015

 

Nos thèmes de gestion :

  • inflation très proche de 0 en zone euro, mais perspectives de croissance en amélioration
  • Liquidités abondantes dans le monde grâce aux principales Banques centrales
  • Soutenabilité de la croissance américaine

Notre vision des marchés est résolument constructive depuis que la Banque Centrale Européenne (BCE) a annoncé le lancement de son programme d’assouplissement quantitatif, qui commence le 9 mars 2015. Pour rappel, la BCE s’est engagée à acheter 60 milliards d’euros d’actifs par mois et ce, jusqu’en septembre 2016 au minimum et sans limite de durée si cela ne suffisait pas à faire remonter les anticipations d’inflation et les niveaux d’inflation réalisées.

La BCE fait sienne la ligne directrice de la répression financière, qui a plusieurs enjeux :

  • Maintenir à des niveaux extrêmement bas (voire négatifs) les taux d’intérêts dans la zone euro et comprimer au maximum les primes de risque entre les différents pays de la zone
  • Fixer le taux sans risque à un niveau inférieur à celui de l’inflation, afin que les investisseurs soient incités à investir l’argent dans l’économie réelle et les actifs risqués
  • Renchérir les prix des actifs pour susciter un effet richesse, et ainsi combattre les forces déflationnistes que sont le chômage de masse et la correction des matières premières
  • Restaurer la compétitivité de la zone euro via l’organisation de la baisse de l’euro contre toutes devises et notamment le dollar US, ce qui est partiellement indolore pour les USA : en effet, le commerce mondial ayant des prix fixés en US dollars, la baisse rapide de la monnaie unique constitue un avantage concurrentiel très important

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Source Bloomberg – Cours de l’Euro en US Dollar

M. Draghi a réussi, depuis sa prise de fonction en novembre 2011, à infléchir radicalement la politique monétaire et à se servir du mandat de la Banque pour justifier une action très nettement destinée à susciter plus de croissance économique en Europe. Chapeau l’artiste !

Au Japon, tout se passe comme prévu, puisque la majorité du Premier Ministre Abe a abouti à un renforcement du parti au pouvoir et a donné de la visibilité à son action politique. Par ailleurs, le pilotage main dans la main de l’économie japonaise avec
M. Kuroda, le Président de la Banque du Japon recueille, pour le moment, l’assentiment des marchés financiers nippons.

Aux Etats-Unis, les statistiques économiques restent bien orientées et globalement valident le scénario de croissance autoentretenue sans inflation.

Au mois de février, 295 000 emplois ont été créés (graphe de droite), et le taux de chômage s’affiche à 5,5%, soit à des niveaux qui prévalaient avant 2008. Néanmoins, l’inflation par les salaires reste très faible, le salaire moyen augmentant de 2% en rythme annuel, alors que le taux de participation à l’emploi des ménages américains (graphe de gauche) restent très en deçà du niveau d’avant 2007

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Source Bloomberg – Nombre de création d’emplois mensuel

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Source Bloomberg – Taux de participation à l’emploi aux USA

 

C’est notamment pour ces dernières raisons, en sus des forces déflationnistes déjà évoquées plus haut, que nous pensons que la Réserve Fédérale Américaine restera « patiente » jusqu’à la fin de l’année, c’est-à-dire qu’elle ne remontera probablement pas ses taux directeurs tant que la croissance mondiale reste contrainte. Enfin, il semble évident que la Réserve fédérale souhaite contrôler l’appréciation du dollar vis-à-vis de ses partenaires commerciaux privilégiés et notamment l’Asie, comme en témoigne l’indice du dollar asiatique sur longue période : la valorisation actuelle du dollar contre les devises asiatiques navigue autour de sa moyenne historique depuis 2007.

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 Source Bloomberg – Prix d’un panier de devises asiatiques vs US Dollar

 

Par ailleurs, dans les économies émergentes, nous pensons que l’Asie a plus d’atouts à faire valoir que l’Amérique latine ou l’Afrique. Plus particulièrement, l’Inde, au regard de ses choix politiques, mais également parce que le marché financier de cette démocratie rejoint progressivement les standards des places financières développées, est un pays désormais très attractif.

Pour conclure, la géopolitique et le terrorisme international constituent les principaux risques qui pèsent sur les marchés financiers, même si ces derniers ont appris à fonctionner dans ces périodes troublées. Par rapport au trimestre précédent, le prix du baril semble s’être stabilisé aux alentours de 50$, ce qui enlève de l’incertitude dans les marchés. De même, le cessez-le-feu entre les provinces pro-russes et l’Ukraine semble tenir pour le moment.

Dans ce contexte, notre allocation d’actifs cible évolue dans nos portefeuilles flexibles, et nous amplifions la surpondération des actions et notamment :

  • Les fonds à fort beta pour gérer une montée importante des indices
  • Les actions US en USD et émergentes, avec un doublement des positions sur l’Inde, en contrepoids des actions européennes, elles aussi relevées
  • Une part de fonds diversifiés écrêtée pour financer la remontée du beta Actions
  • Un retour à la neutralité sur les actions japonaises
  • Les actifs obligataires de type souverain, crédit catégorie investissement ou à haut rendement, principalement européens, sans contrainte de duration

 

 

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